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Jacques Brianti
30 avril 2010

Exposition du printemps au Chateau de Crouseilles jusqu'au mardi 20mai 2010

Exposition de Crouseilles : 25avril / 20 mai 2010, et premiers échos sur la donation en cours....

Avec la prochaine exposition de Crouseilles je pense achever ce cycle de mostrations mené depuis bientôt 5 ans.

Cela ne nous empêchera pas de maintenir nos habitudes et de se rencontrer comme bien souvent nous l'avons fait vers le 22 juin, pas de chance mon anniversaire cette année ne tombe pas un dimanche, alors nous fêterons le début de l'été ou autre chose. Avons-nous obligation de célébrer pour se voir ? Mais c'est un peu tôt, pensez-y quand même, car cela aura lieu !

   Pour revenir à l'objet de cette « missive blogueuse », ce cycle d'expositions m'a permis d’exhumer du fonds un certain nombre de séries de travaux anciens  et de les présenter dans des lieux divers, au demeurant pas forcément consacrés à l'art. J'ai appelé cela : expositions de proximité....! A terme de ce parcours, je comprends mieux ce qui a motivé ces « sorties improbables ». En premier, il y avait le souci de parachever le travail d'inventaire qui a suivi le départ contraint d'Ordizan (conjoncture économique oblige...). Sans cette nécessité, je n'aurais pas conduit ce travail... ( n'allez pas en déduire que cette contrainte m'a enchanté !). Puis il y a eu la mise à plat faite par Sylvio Brianti, déclenchée par la proposition d'un éditeur pour la mise en oeuvre d'une monographie me concernant. Espèce d'emballement d'un processus et d'arrêt obligé sur cinquante ans de pratiques !

  Pris au jeu malgré moi, cela était inévitable et m'a forcé d'accepter de regarder ces pratiques avec distance certes, mais pas en toute innocence ! Je connais et use du recyclage dans mon propre travail, aussi fidèle à ma manière de faire je ne pouvais pas rester dans une seule et béate attitude contemplative de ces bilans assénés.

  Devant certaines oeuvres anciennes je suis capable de dire les conditions d'alors, le moment précis, les vêtements que je portais, les horaires, la charge de travail de cette journée ou nuit de sa réalisation, outre bien sûr les motivations qui présidaient à cette dernière... pour d'autres je suis au bord de poser la question de : qui a fait cela ?!  Mais cette mécanique ne peut intéresser que moi. Une jeune journaliste m'a demandé dernièrement quel jugement je portais sur ces oeuvres anciennes... ou du moins si la distance me permettait de juger. Vaste question, j'ai des réponses, cela va depuis un rejet possible de certaines  pièces, pour d'autres une complaisance sans limite (le contexte, ce que l'on nomme dans d'autres situations...: « la côte d'amour », ou une position critique ?...plein d'autres réponses sont possibles, c'est un vaste sujet).

Tirer un bilan de ce passage étrange? Sûrement pas, si ce n'est la dangerosité de cet exercice à tendance mortifère et de mesure de son ego, comme si cela était nécessaire ! Apport de dérision mêlée à un peu de satisfaction,  rien de nouveau sous le soleil des lieux communs que peut engendrer un tel débat. Par contre, cet exercice m'a aidé à conclure une réflexion que je mène depuis une bonne décennie. Au départ une idée un peu imprécise qui m'avait conduit avec l'aide de quelques amis à réfléchir sur une donation éventuelle d'oeuvres. J'avais pour ce faire envoyer quelques fusées en direction de personnes que je considérais comme potentiellement intéressés pour recevoir ce signal. Peu de retours alors. Disons même : «un énorme silence » ! Mais à leur décharge mon offre était par trop imprécise et pas aboutie. Il manquait un maillon ou du moins une pièce au puzzle. Donation ou fondation, simple cession ? Le contexte était compliqué, le projet devait mûrir. Ce bilan obligé (il est des coups reçus qui accélèrent les processus !), c'est peut-être fait pour cela ..., a eu cependant un effet évident de rappeler que tout parcours créatif  a une sa logique. Mais ce n'est pas le rôle de l'artiste d'en juger et encore moins de s'en  préoccuper. Ce fut, il faut bien le dire le dernier de mes soucis et cela le restera jusqu'au bout, du moins je l'espère. Le temps fera son nettoyage, tout oeuvre est toujours en situation provisoire, fragile, heureusement !

    Malgré tout, ces séries inventoriées m'ont  rassuré et n'en déplaise à ceux qui parfois ont pu dire leur désarroi (!) de ma manière de zigzaguer, il y avait matière à les mettre bouts à bouts. Donc d'abord seul, j'ai procédé à une ponction de travaux dans ce fonds et sur la base de la monographie, j'ai en respectant la chronologie, essayé de dégager une idée d'un parcours artistique. Je n'ose pas écrire « cohérent », en général dans une approche de ce type et en pensant « muséalement » c'est le mot qui tombe (et qui pour moi tue...). Sans plus.  Je peux considérer que je fus aidé dans ce premier choix par l'existence de cette monographie. Il est évident que je souhaite par la suite et pour trancher, que ce choix soit resserré en me faisant assister le moment venu. Entre temps,  dans ce lent mûrissement, j'ai pu nouer et renouer avec quelques acteurs locaux potentiels, je dis locaux car dans mon esprit cette proposition ne devait pas dépasser le cadre pyrénéen. Je ne vais pas vous « rebassiner » sur ce sujet largement débattu en d'autres circonstances. Simplement réitérer mon attachement à cette région, et mon esprit résolument et viscéralement anti jacobin, qui fait que naturellement  je considère qu'il est nécessaire que la répartition et l'irrigation culturelle aille dans le tréfonds du pays.

  J'ai choisi de repréciser cette offre à la Ville de Bagnères-de-Bigorre, affirmant par la même mon souci d'être ou de rester homme d'un territoire, cette revendication d'appartenance ne relève pas d'une quête forcenée d'affirmation identitaire ! (n'est-ce-pas Mr. Eric Besson ?),  mais reste conforme à des choix de vie. J'ai trouvé une écoute attentive à ma proposition, qui était assortie d'un souhait que cette donation génère la création d'un « outil d'intérêt général ». Un dialogue s'est instauré sur ce point avec Monsieur le Maire de Bagnères-de-Bigorre et l'orientation et l'engagement moral proposé à ce sujet m'a convaincu de conforter cette offre. Et je suis heureux que le Conseil Municipal ai délibéré favorablement en sa séance du 23 mars 2010 en acceptant le principe de cette donation.  Je ne perds pas de vue que cette collection sera le point de départ d'une structure qui doit profiter à d'autres artistes, à la peinture et aux arts plastiques en général, dans une forme plus large et profiter à l'élargissement d'un public. Des garanties ont été avancées, donc c'est une joie partagée avec bon nombre d'amis d'avoir pu contribuer à amorcer une belle aventure. Nous préciserons ultérieurement et solidairement la nature même de la donation. En sachant que cet acte aurait pu se faire ailleurs, avec de la part de certains de mes amis des convictions sur lesquelles je n'ai pas eu de doute. Mais au bout du compte Bagnères était bien le lieu le plus naturel, si je me réfère au vécu que j'ai eu dans cette ville. Je ne cultiverais donc pas des regrets inutiles et aiderais au mieux ce projet à se développer. A bientôt pour la suite....

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Poursuite de la proposition d'une souscription, consultez le mode d'emploi, et l'examen des lots mis en vente (il en reste six). Pour plus de renseignements me contacter

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