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Jacques Brianti
4 octobre 2018

intrusion_au_parlement__europ_en_201

intrusion_au_parlement__européen de Strasbourg, Session de l'été 2018_en_2018

JACQUES BRIANTI

Comment rendre compte de cette présence artistique en ces lieux ? Pas facile surtout pour le «démarrage»de ce «papier»!. Certes je peux dire que cette exposition a débuté à Pouzac, et que le sentiment d'une redite m'est apparu. Un retour en arrière ? Sur la méthode ?

Un repli ? Un recul ? Sûrement pas ! L'initiative de la Députée Marie-Pierre Vieu de faire jouer ce droit acquis, qui est pour chaque Député européen de pouvoir faciliter une initiative à valeur culturelle dans ce palais de verre, durant sa mandature. Le décor est planté, le démarrage a lieu! Je développe. Réci :

Précision : M. P. Vieu a succédé à Mr.Jean Luc Mélanchon, elle était deuxième de liste, c'était la règle. Elle fut respectée. J'ai cru comprendre qu'il y a eu du remous en interne!. Ce n'est pas mon problème...encore que! Mon passé, modeste, d'engagement politique m'interdit de faire le benêt. VRP, élu local avant les lois décentralisatrices, votre serviteur a eu l'occasion d'approcher les dorures de la République. Donc un peu initié aux pratiques...! Mais à Strasbourg c'était la première fois que j'actais en tant qu'artiste dans un Parlement, ça manquait au palmarès ! Soyons sérieux!

Il fallait faire vite.Fallait-il accepter une telle proposition ? L'expérience vécue avec mon dernier opus : Logeons, longeons les frontières»m'a conforté sur l'idée, souvent exprimé, que je ne suis pas maître de mes œuvres, au demeurant comme tout artiste, dès lors qu'elles sont Livrées au public, CQFD !

LesCollectivités qui avaient ouvert la porte pour conclure et accepter une éventuelle diffusion de cet opus ont rompu les contacts, silencieux, et fuyants. Je n'en ferais pas la liste, pour l'instant du moins. Des associations, par contre et pour exemple Amnesty International, et d'autres, ont consenti à faire vivre ponctuellement, partiellement cet opus. Donc je me suis fendu de quelquespartiels (voir les écrits sur ces initiatives, leur intérêt et limite...dans mon blog).

«partiels», cela n'est pas l'idéal, mais le temps presse. Et les contraintes sont parfois bénéfiques...En attendant de conclure, au moins une ou deux fois, pour une présentation de cette exposition, et de pouvoir la montrer dans toute sa scénographie, comme elle le fut à l''Escaladieu, (dont acte pour ceux qui n'ont pas cédé aux pressions). Ou au petites peurs...Je souhaite pouvoir présenter cet ensemble dans une ou deux villes du massif Pyrénéen. Je travaille pour.

Pourquoi pas une une présence à Tarbes ? Ou àPau, ville qui fut sollicitée ». Chiche !

Revenons sur, à Strasbourg. la Députée M. P. Vieu a assumé avec son»staff»la prise en compte de cette exposition, organisation, séjour etc. Le Parlement validant la matérialité de cet événement. Une de mes inquiétudes (mineurecependant) en amont, était la nature les «lieux proposés. D'évidence toujours/parfois, dans ces lieux institutionnels, les plasticiens ont droit aux salles dites «des pas perdus»./ les halls d’aéroports, ceux de théâtres, divers lieux de passages. Les entrées de mairies, la liste est longue. Les gares sont à la mode, ces derniers temps ( pour planquer des travaux d'aménagement). Il fut un temps ou l'on me disait, à mes débuts : ça te fera connaître !, pour moi c'était un point de rupture, pour d'autres c'était le nirvana! A chacun ses choix d'exigence! Le soir de l'inauguration au Parlement, un plasticien strasbourgeois, ami d'un ami invité, (car dans cet espace il faut croyez moi, être accrédité pour pénétrer...Accréditation pour la pénétration », beau titre! ?)) Cet ami d'ami, m'apostropha d'entrée: pourquoi as tu accepté d'exposer dans une telle circulation? Facile l'ami! Je lui concédais cependant le bien fondé de sa colère. Il ne pouvait pas savoir que j'avais écrit sur ces légèretés comportementales, il y a plus de 20/30 ans je cite cela dans une autobiographie récente me semble-il. Mais la fatigue accumulée pour caler cette expo, ne me poussa pas à la protestation, et me donna, encore moins une quelconque culpabilité. J'assume, il faut choisir les priorités

Ma tête était vraiment ailleurs!

Surtout dans le plaisir non dissimulé, d'avoir pu accrocher une cinquantaine de collages sur les flux migratoires. Œuvres qui figurent donc dans l'exposition originelle, celle qui a déclenché, dans quelques villes, en France et en Europe, des sueurs froides chez certains responsables politiques, et programmateurs culturels, et cela, à la seule lecture du synopsis présentant en amont ce projet. Etc.!.

Alors oui cher ami de l'ami, je pense, comme toi, qu'il est des œuvres qui méritent des espaces protégés. Je conçois la nécessité du confort de l'artiste! Plus encore l'aider à rendre lisible son exercice, en lui accordant des, de bonnes conditions !.Et patati et patata...Mais la rue, les passages, ceux qui régulent et rythment les villes, c'est autre chose.-Je ne vais pas renier des textes signés en 68 (c'est d'actu.) dans lesquels je «pro/clamais», avec d'autres, que «les musées sont morts !, vive l'art dans la rue », et les murs ont la parole !. Les rues aussi. Mais c'était le mois de mai...on tapait dur en cette période. C'était une colère populaire, aujourd'hui nous sommes confronté à une colère populiste.DANGER !

Les rues étaient pour un temps des lieux de confronte...

-Depuis il y a eu un peu de mouvement ? Non ?

Qui nécessitent un bémol, une légère révision ! Sur la méthode, la manière.

-Depuis aussi, j'ai mis de l'art dans la rue, Art public comme on dit. Dans ce même temps, d'autres ont mis fin à l'affichage sauvage, au nom de la propreté de nos rues, de nos villes, /la peur des écritures nocturnes? Peur des poètes aux yeux ouverts ! Désormais on salope nos cités, gaiement, en toute légalité ( ? )par des panneaux de «grande surface ».

Une « Personnalité Culturelle » du territoire des Htes-PY. avait dit dans ce temps là, que l'AGORA des temps modernes et au futur, serait proche des parkings des grands commerces, Je n'ai plus le texte exact, excusez !

Oui,je mets un bémol dans ces positions déjà percluses de rhumatismes, mais qui méritent toujours une attention soutenue ! VIGIE/LANCE !

Je dis que les rues se suffisent à elles même!

L'art est dévoré! Les tulipes de J. K. ne réglerons pas le problème!

Bouge le temps! Le temps bouge! Nous bouge!

Notons qu'il y a des villes qui sollicitent les artistes pour « œuvrer » en vitrines, de lieux commerciaux présentement désertés! Artistes bouche-trou de la crise? Cache misère..? Dans ma petite Cité de Bagnères de Bigorre, place de Strasbourg (tiens donc...!) j'ai vu une vitrine joliment décorée, mais portes closes. Je me souviens, dans cette place en 65/70, A.Chicano, mon ami libraire, républicain espagnol, qui avait passé avec d'autres, la frontière proche...m'offrait sa vitrine pour pour rendre hommage à F.G. Lorca / Par la suite il y eu des affiches de théâtre mises en décor, je me souviens de celle faite pour Emballage, spectacle de Benedetto,...C'était avant ! Aucune nostalgie, si ce n'est que les vitrines continuent bizarrement à nous raconter le temps qui passe ! Et l'intrusion de ce temps passé, me paraît métaphoriquement intéressante !

Donc revenons à Bruxelles/déplacé/e, à Strasbourg....

A voir ! Alors oui, au Parlement il m'avait été attribué.,J'insiste sur le mot, je savais où j'allais...(après contrôle des divers espaces possibles, de mon pt. de vue,il était sûrement le mieux placé), le plus propice à la confronte. Au carrefour de quelques « Aller et Retour (s) » important. Cela ressemblait à une rue, à forte fréquentation, avec un espace qui pouvait s'apparentait à une grande salle.Cette notation viendrait-elle de mon goût de la «spatialité»? J'y afficherais donc un ensemble d’œuvres, avec beaucoup de textes en images, sorte de murs à la chinoise ( ! ). Pour furtifs lecteurs, passagers de cette fausse avenue, venue comme un OVNI  dans ce palais de glace ( s ) !La pyramide au fond de celle-ci, était un décor à valeur pédagogique, j'y ai vu des enfants accompagnés, faire étalage de leur savoir sur les États membres! Ce mural à caractère plutôt décoratif, aurait été encombrant pour une exposition de peintures de paysages gentiment aquarellés. IL y avait tous les drapeaux des pays, parait-il «pays sans frontières»...!.Dérision/en confronte avec mes collages et leur textes intégrés.( ? ) Et oui mon ami d'un soir, il faut savoir utiliser un lieu, le transformer, le muter, c'est aussi cela la fonction de l'art. De l'artiste pourquoi pas ! Je ne répugne pas à cette fonction, à cette manière Chacun la sienne ! Enfin, c'est mon point de vue, ma position. Attention tout bouge.

Et une fois l'accrochage effectué sous ma conduite( je rappelle : il faut faire vite pour monter et démonter cet accrochage, c'est la règle, Marie-Pierre Vieu disait expo :Rock and Roll... c'est vrai, moi je pense à une forme de happening, formaté certes, mais il fallait pas louper le timing! ). Donner du sens à cette présence, dépasser la peinture et ses codes hésitants. En actant tout simplement.

J'ai confié la mise en place de 3 cimaises à Livia, qui affirma son savoir faire en la matière: Sylvio aurait-été très fier...Confirmation que la transmission intuitive est bel ouvrage!- Une autre cimaise fut confié à Bastien, étudiant en droit, politisé à fond, néophyte en galerie d'art, curieux d'apprendre. Nous dûmes nous surpasser pour rendre lisible au mieux cette cimaise, tant le système proposé était impropre, peu digne d'une telle Institution. Mal adapté, sûrement très coûteux. Là encore les aménageurs d'espaces n'ont jamais fréquenté les musées, les galeries, etc., ce qui fait que ces lieux à usage indéfini, mal défini, au nom de la polyvalence mal maîtrisée, ont un déficit réel de professionnalisme.

L'essentiel était, je le redis, ailleurs. L'essentiel se passait dans l'hémicycle

(grandiose). Cette semaine,/ session de l'été 2018, session durant laquelle les lois «migrants» étaient votées dans cette enceinte. Spectateur «haut perché», tel le baron d'Italo Calvino dans la douce harmonie de«l''entre la terre/ et les cieux» espace supposé de tous les possibles bonheurs du monde, dans la douceur des frémissements du vent dans les arbres. Regards à de l'humanité.

Que nenni, les amis, nous étions dans l'antre du pouvoir de ces nations dites«rassemblées»( ? )! Nous eûmes droit à une intervention de ce Pdt. :Junker, que je percevais pour la première fois, moi très haut, lui en bas, très en bas. C'est important de voir l'humain en vrai. C'est le bienfait du contact. Il parla s'adressant à une ex majorité, mollasse, indécise, frileuse, apeurée, qui multiplia les interventions ou le flou devenait consistant.Comme une matière malléable vouée à souhaits à l'encan!. IL y eu d'autres intervenants en résistance/humanité. Heureusement. Et le vent tourna vite, du haut de mon perchoir, écouteurs vissés sur mes oreilles, L'ire sonore se fit entendre. Et depuis ce matin là, je sus que mes savoirs, sur notre histoire, la contemporaine. Celle qui concerne à minima ce grand-père maternel né en France, famille migrante espagnole fin 19°, migration économique dit-on....«fils d'étrangers », mort pour la France en 14..., d'un père né en en Italie en 1907, migrant en France dans les années 30,/un grand frère disparu dans les Dolomites en 15/ (certes je pratiqueune large fourchette de la contemporanéité. Ce n'est pas la jauge utilisée par les dominants de la pensée des « arts plastiques du moment!).

Documenté comme beaucoup/ Initié par le cinéma, le documentaire, l'Histoire etc. les lectures. Sur mes ascendants, leur parcours...Dans mes derniers opus il s'agissait d'évoquer l'Europe ensanglantée. J'ai entendu, donc appris, parmi d'autres (la liste est longue) les voix de Benito, de Adolf?... Nourri de tout cela, et de bien d'autres musiques cadencées/ Cadenassées...KDNAC! Toutes aussi tonitruantes, sans détour. Ce matin là, il y a eu dans cet hémicycle des voix, « des celles de maintenant ». Les nouveaux élus, le premier qui me fit sursauter fut l'italien. Ho mon père ! Petit passager des Alpes franchies, en sa décennie de trentenaire à venir, en quête d'avenir. Puis il y a eu l'autrichien, puis le slovaque. J'ai eu confirmation à ce moment là, qu'il m'avait manqué un petit truc. Oh certes nous avons des porte voix aguerris en la matière. Des voix de plus en plus ouvertes, libérées, sans complexe, dangereuses. Mais ils ont encore du boulot pour égaler ces nouveaux cooptés !

Hé Brianti ? Pourquoi tous ces corps vêtus, dévêtus? La récurrence de ce questionnement qui m'est fait en permanence, depuis mon début de parcours, me pèse parfois, je l'ai déjà écrit. C'est mon alphabet pour dire le monde, c' est ma réponse, pour faire simple. Bonjour Munch, Bosh, Deux, Picasso, Giacometti, Pontormo, j'en passe, il n'y a pas qu'eux ! Ho ! Oh !mon Courbet/vous ! ? Non tête levée .

Ce jour là, la parole, cette parole libérée, avait un avant-goût de la bête immonde, pour moi goût de profonde amertume, et de sourde colère. Les conditions qui me furent offertes en cette aventure, la vie est ainsi faite, paradoxalement m'ont donné envie de refaire la route !. Ce goutte à goutte de vents contraires fut porteur de positivité. Car il nous ramène au réel sans fioritures. A un combat de tous. Je pense à ce roman fleuve : »Classé sans suite, » de Claudio Magris (comble d'ironie gentille, pour celui qui écrivit Danube, récit de ce cœur de notre Europe déchirée, mémoire de Sarajevo etc...). Ce « Classé sans suite »dont je fais présentement lecture «...page 11/, ça démarre très fort, récit de cet homme qui rassemble toutes les armes, non pas les « faits d'armes », mais pour créer un vrai musée, (date référente:1870...)  Tiens donc,....1870 c'est-y du Contemporain ?

extrait»....-sera lui aussi exposé, avec l'ensemble du très important matériel de guerre, dans ce Musée destiné à documenter la guerre dans le but d'exalter la paix, musée qu'il avait décidé, en usant d'une de ces images pleines de fantaisies,mais toujours raisonnées qu'il affectionnait, d'appeler »Arès pour Irène », le dieu de la guerre se faisant l'apôtre de la paix...suite page 14 etc.

Cette semaine là il y avait les votes sur les lois migratoires, et j'ai pensé que les œuvres montrées, dérisoire présence en rez de chaussée,( ? ), entre salle de réunion d'Alliance, groupe droite modérée ?) de la cafétéria cosmopolite et bruyante, par langues mêlées ! D'un salon de coiffure...Alors, oui cela à priori, pouvaient ne pas être des pas perdus. Des pas perdus ? Ceux de tous les fuyants, qui osent frapper à nos portes !

A la sortie de réunions, certains prolongeaient leur conversation, téléphones plaqués, faisant corps en têtes/soudées/aux/ samart/phones !figés, ou mouvants devant les cimaises, leur permettant de prendre une attitude, une posture d'observateur attentionné, tel que sont les a/mateurs d'art en Galeries, devant les œuvres. J'ai imaginé des scénari (o), il y avait ceux qui faisaient œuvre descriptive de ces tableaux en cimaises, à des interlocuteurs lointains, anonymes pour moi/(faisaient-ils semblant ?).D'autres qui prenant racine, devenaient critiques colériques, ou amateurs consentants ! En fait il y eu des furtifs dialogues, comme dans tout lieux de cette nature, rencontres provoquées par l'un ou l'autre, l'artiste ou le regardeur. Classique attitude.Donnant/donnant.

Oui je voterais pour l'Europe libérée de ces, ses peurs. Et en«pas perdus» pas très loin de cette arène débattant/e, de fait, de passages obligés pour certains qui allaient, eux, débattre et sanctionner. Le mot passage prenait tout son sens.

 Passages, c'est le fil dominant de l'exposition d'un partiel que je réalise ce mois ci à la Maison de la Montagne à Pau. Jusque 'en fin novembre. Donc j'ai fait un choix en conséquence, du temps présent, de mon humeur au présent. Ce présent toujours fugitif ! Vous avez dit:Actualité 's

? C'est un mot que je pratique de moins en moins...Simple mot, vis sans fin ! Vie d'éternité en corps mêlés, rougissants en terres légèrement brunies !, mais aussi de corps d'amour, épanouis rosissants de plaisir. J'y reviendrai....

En finir et sourire, mais pas tant que ça, un fait vécu, anodin ? À vous de voir :

INCIDENT

N.B.Cétait en fin d'accrochage, Livia m'ayant évoqué à plusieurs reprises la présence silencieuse d'un personnage qui l'intriguait, Il passait, repassait dans notre espace « galerie de rue »..observant, scrutant les cimaises, apparemment il était de la maison. Puis le jour de la rencontre/vernissage, point fort de cet événement. Ce Monsieur s'enquit de la personne qui avait négocié cet événement, au nom de la Député, son instigatrice. Celui qui assura donc en partie la phase administrative de cette exposition ! Alexis B. se nomma, il est un des attachés parlementaires...

-Enchanté Mr. A.B , tout est parfait, conforme à nos engagements, le nombre des œuvres etc.

Je ne prêtais pas trop attention,j'avais tort.Je gardais « ma place ». protocole S.V. P.

- »Simple notation, il faudrait pour des raisons de sécurité reprendre le profil de cette cimaise. Sinon tout va bien....Quoique...,se tournant vers moi...

-Ah !,-Monsieur est l'artiste...?

- enchanté, une poignée de mains, molle accolade du bout des doigts. Il reprit langue avec son interlocuteur validé, je n'étais pas concerné en cette approche de constat, type:' et si nous faisions l'état des lieux, tel un syndic, un huissier en bonne civilité.

- »Quoique »..., reprit donc parole et dit :...cependant, Mr. A.B., Il y a un petit problème, se dirigeant vers un présentoir dans lequel j'avais posé la monographie me concernant,« Brianti jacques, l'oeuvre funambule » parue en 2000 aux éditions Atlantica, auteur Sylvio Brianti, ça tombait bien sa fille Lyvia m'accompagnait, elle allait apprendre des chose ! Pratique usitée par tous les artistes dans l'enceinte de leurs expositions ! Ouvrage percé, judicieusement attaché au présentoir, permettant au public de s'informer Livre accessible dans toutes les librairies, et présent dans quelques bibliothèques publiques.

-Voyez-vous cette œuvre (a-t-il dit : ouvrage?) n'était pas annoncée, il faut la retirer,(je m'étais mis en retrait, je commençais à pressentir le n'importe quoi)...Il faut la retirer, car voyez-vous il y a dans cet ouvrage des images fortementérotiques, qui peuvent choquer des visiteurs, s'ensuivit une bouillie de mots, j'étais hors du groupe. J'y vais ? J'y vais pas? Le buzz ou pas ? Alexis, dans un calme remarquable, de bon aloi, pris l'ouvrage délictueux, le posa sur une une petite table créée par moi-même, avec pour objet d'être un présentoir de type « œuvre intégrée à l'ensemble ». Elle avait fait le voyage dans notre fourgon. Il se contenta d'un laconique,-«je déplace l’œuvre », qui fut par la suite consultée par le public, les passants...M. P. Vieu fut informée. Le Mr. en question, droit dans ses bottes se tint, smartphone en mains, derrière les micros, enregistrait-il les discours, les paroles qui furent prononcées? Peu importe. Appartient-il à la Questure ? Qui autorisa cette tentative de censure ? Acte imbécile, grotesque. Initiative personnelle? Ce fut en vain, car ce livre ne fut pas retiré. Mais quand même, fallait-il gommer cet incident ? Mais oui Monsieur l'inquisiteur, apprenti sûrement, car il fit preuve d'une réelle inefficacité...de votre part...!

J'ai peint, dans ma déjà longue vie, parcours d'artiste, des corps vêtus, dévêtus, des traces ensanglantées, je me souviens de l'exposition à l'Université de Mexico, ces traces qui intriguèrent tant les étudiants rassemblés, et le débat qui s'en suivi. Sur le corps/alphabet ! Et tant d'autres, mes chaises habitées d'humains, en Avignon, (en 1974) dont certaines finirent dans le Rhône, et celles posées en prairies, à l'Université du Mirail à Toulouse, qui furent saccagées, ainsi que ces corps d'amour, corps nus, franchissant les toits. Alors oui, dans cet ouvrage, Sylvio m'aida à faire le choix, c'était lui l'auteur, ce fut lui qui trancha. . Et l'Editeur qui édita,qui décida ce qui devait être vu ! La représentation, je dis, je murmure : la figuration a de l'avenir. Et pour être malgré moi, dans « LACTUALITE, en souriant je maintiens qu'il n y a pas que les tulipes pour orner les villes ! ça grouille de corps les villes ! Ne détournons pas le regard, regardons les, nous sommes qui ?

Je relis ce texte, je voulais en faire un édito, Mais je suis atteint de ce mal, qui m'est parfois reproché... En fait ce texte est un début d'un prochain ouvrage que je mûris depuis quelque temps déjà. Ce matin je crois que ces pages sont l'entame de ce regard que je veux porter sur ce qui fit de moi un artiste soit disant engagé ? Je vais partir à l'envers de ma personne, et creuser cette piste. Livre d'images avant tout. C'est parti! Je ne peux pas clore ce récit de quelques jours de session d'été au Parlement sans citer les trois personnes qui figurèrent dans mes croisements strasbourgeois. Ces trois dames, dont deux députées, qui furent captées par la police turque à leur descente d'avion. Elles étaient désignées pour aller contrôler, observer les bureaux de vote en terres Kurdes, la presse a fait écho, je les nomme. Je vais revoir ma copie, à plus

JB. Pouzac l0/09/18

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