Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jacques Brianti
9 septembre 2014

textes concernant la parution et déjà diffusion

textes concernant la parution et déjà  diffusion du film réalusé par Jacky Tujague. Je donnerai info sur de possibles diffusions sur mon blog................................

Jacques Brianti

L’engagement

Jacques Brianti est né à Agen en 1938. Dès ses premières œuvres de jeunesse il regarde autour de lui, soucieux de témoigner des transformations du territoire qu’il habite. Un père italien, une mère d’origine espagnole, son enracinement s’opère en terre occitane mais son regard porte loin et, dès les années soixante-dix, il n’a de cesse de s’engager, pour accompagner ce qui lui semble juste et combattre ce qui ne l’est pas, pour explorer de nouvelles voies artistiques, pédagogiques ou citoyennes. Le voilà donc concrètement impliqué dans la gestion de sa ville de Bagnères de Bigorre dont il sera premier adjoint, responsable de la culture et de l’urbanisme, impliqué aussi dans la décentralisation théâtrale ou les premières manifestations culturelles alternatives à Uzeste, à Montauban, en Avignon, tous arts croisés dans une volonté farouche de partage populaire. Son activité artistique s’enrichit de cette dispersion, il produit beaucoup et sa peinture accueille ces compagnonnages militants pour nous dire, en filigrane, le Vietnam, Prague, Mai 68, dans un langage inédit qui raconte le monde et son histoire personnelle. Il tangente ainsi  la naissance du mouvement qu’on nommera Figuration Narrative, qui choisit de raconter et de faire de l’art un outil de transformation sociale. Depuis, les expériences se sont multipliées, toujours dans le mouvement, la rencontre, le partage culturel, avec une première échappée du peintre autour de la question du voyage et de l’identité. En 1990, « Voyage à Pontormo », scénographie de peintures, volumes et dessins exposée à Florence et à Toulouse, est le fruit d’une réflexion sur ce questionnement, via la confrontation à un peintre et à son œuvre. Avec la construction européenne et la chute du rideau de fer, la géopolitique continue de faire son nid dans les interrogations identitaires et militantes de Brianti, communiste déçu mais à l’engagement intact. Une décennie après Pontormo, il revisite le croissant baroque européen, de Séville à Naples en passant par Dresde, dans un voyage à travers une certaine géographie, à travers l’histoire et l’histoire de l’art de cette Europe ensanglantée dans laquelle il promène, toujours, son regard affûté. Les pièces qu’il crée alors donneront lieu à l’exposition « Les peintres du ciel, peintres des utopies » puis en 2010, à son prolongement, « Voyages de mémoire(s) ».

    Brianti touche à toutes les matières, récupère, engrange, ressort, étale, note, croque… Son atelier est une mine inépuisable, autant source de matériau que d’inspiration – le moindre début d’inventaire de l’atelier se transforme en nouveau projet. Il peint, coupe, colle, assemble, sculpte, tous moyens utiles à la réalisation de l’œuvre, tous moyens utiles pour dire quelque chose du monde. Dès qu’un projet surgit, il le réfléchit d’abord longuement, puis le met en application avec rapidité, dans une véritable frénésie créative.

   L’auteur du film:

Jacky Tujague est un documentariste qui inscrit ses films dans une approche élargie des territoires. Amont et aval des réalisations tiennent une place privilégiée dans sa démarche :- Faire des films dont les formes s’affranchissent des modèles majoritairement proposés suppose une implication dans l’espace « éducation à l’image » pour donner à tous accès à la diversité et à la richesse des codes audiovisuels.- Faire des films qui échappent à une certaine confidentialité de diffusion suppose la mise en œuvre de nouveaux réseaux pour donner accès à ces films aux publics de plus en plus attentifs et exigeants, pour peu qu’ils soient accompagnés.C’est dans le cadre de Cumav 65 que Jacky Tujague développe, avec ses partenaires, cet ensemble de projets qui affirment la nécessité conjointe de former , produire , réaliser, diffuser et créer des événements d’échange avec les publics pour mieux agir, grâce aux ressources du cinéma documentaire de création, sur l’émergence des singularités de territoires et sur leur valorisation.

Filmographie liée au patrimoine, consultable sur www.cumav65.fr

  • Brianti voyage sans son atelier - 2014-Bonjour…ça va ? - 2008 -Cette montagne, c’est ma télé – 2007Jacques Brianti : peintres du ciel, peintres des utopies - 2006 Série Espaces Pyrénéens – Les marbres (co-réalisé avec Isabelle.Dario) - 1996La Chaux (co-réalisé avec Isabelle Dario) - 1999-Toit de Chaume ( Auteur J.Tujague, réalisation X.Pajot) – 1989- Tziganes de nos villages ( co-réalisé avec Bruno Rey) – 1994- Celui qui sait…celui qui cherche (co-réalisé avec Isabelle Dario) - 1993

 Le film;

 Tître : Brianti voyage sans son atelier Genre : documentaire de créationDurée : 86 mn Format de diffusion : DCP – Blu Ray – Fichier Quick Time 57,91 Go

Synopsis  Pour peindre, Jacques Brianti voyage… au fond de son jardin et de temps en temps au bout du monde, attentif à toutes les vibrations, pour nous livrer ensuite un regard singulier sur notre univers complexe et insaisissable.« J’ai toujours pensé que quand je peignais, c’étaient des bouts de vie qui venaient se faire peindre… c’est le monde qui vient se faire peindre chez moi » dit-il.

Journalistes, chroniqueurs et politiques nous submergent de représentations sans toujours parvenir à nous convaincre ou enrichir nos propres perceptions.Et l’artiste, que fait-il ? Comment naissent ses visions, émergent ses gestes, s’élabore son œuvre ? Comment s’opère la transmission… et avec quelles chances de nous troubler et de fragiliser nos certitudes ?Suivons Brianti, chez lui mais aussi en Slovaquie ou en Italie où il a pris rendez-vous avec l’inattendu, dans les rues où il s’attarde, dans les musées où il aime à redécouvrir des œuvres oubliées ou « autrement » vues.Jamais dessaisi de son atelier mental, il accueille et apprivoise les signes que lui offre la randonnée, les croise à d’autres qui viennent d’on ne sait quels ailleurs, les transforme dans son atelier et nous donne finalement à partager sa vision du monde.

Equipe technique Ecriture et réalisation : Jacky Tujague Mixage son : Didier BaulèsMontage : Isabelle Dario Etalonnage : Aymeric Ayr Image : Bruno Rey – Jacky Tujague Traductions : Jana Cvircova – Martin pipiskaSon : Marie Emilie Dalby – Annie Cholet Animation générique : Renan Lequentrec

 Production Producteur délégué  Argane Productions : Carole Giardin 23 rue de la source 31280 Drémil-Lafage05 62 18 03 58 06 11 40 13 97 arganeproductions@gmail.fr Co-producteur  CUMAV 65 : Jacky TujagueAbbaye de Saint Sever 65140 Saint Sever de Rustan05 62 31 60 50 06 87 48 02 24 cumav.65@wanadoo.fr www.cumav65.fr Co-producteur  TLT Télé-Toulouse :Emmanuel Schwartzenberg – Vincent BartheArche Marengo 1 allée Jacques Chaban Delmas 31000 Toulouse05 62 30 30 30 Diffusion – Achat Argane Productions : Carole Giardino Cumav65 : Jacky TujagueRambalh Films : Frédéric Rascol rambalh.films@laposte.net

LOGOS CR Midi-Py Procirep Angoa Cumav 65 ESAV ComCom Hte Bigorre Ville de Bagneres de Bigorre SEMATHERM

 

Le film vu par…

 Christian Rouaud (cinéaste, César du meilleur documentaire 2012 pour Tous au Larzac)

Jacky Tujague nous présente là un parcours surprenant et doux, à travers les paysages d’Europe que traverse Jacques Brianti, jusqu’aux paysages imaginaires de la création. Ou comment un artiste nourrit sa peinture des rencontres qu’il provoque, des voyages qu’il effectue, des associations poétiques qu’il fait surgir, avant de les retravailler longuement, patiemment dans la solitude de son atelier. Par la grâce d’un plat de lasagne en famille, d’un ballet de vélos sur une place de Bologne, d’un « regard caméra » dans un tableau de la Renaissance, d’une perspective aperçue à travers un trou dans un mur, d’un bout de corde ramassé sur une plage, nous sommes invités en catimini au mystère de la création, à ce moment étrange où le regard porté sur le monde provoque un geste de peintre, cet instant décisif qu’il faut bien appeler, faute de mieux, l’inspiration. Puis vient le temps du pinceau sur la toile, de la main qui façonne, de la gouge qui creuse le lino, le temps des tâtonnements, des retouches et des remords, qui semble ne jamais devoir finir, jusqu’à ce qu’un jour, autre mystère, le peintre se dise : « c’est là ».

 Simone Dompeyre (Professeure de sémiologie de l’image - Directrice du Festival Traverse/Vidéo de Toulouse)

 Un film fait de concert/ un film électif. (extrait)

Et si le titre nous leurrait, nous promenait, comme pourrait s’amuser à le dire, Jacques Brianti, avec ces inflexions de phrase familière qu’il aime glisser quand il se sent en affectif, y compris lors de réflexions sur sa pratique artistique ou son être-peintre.

En effet, dans sa maison ou en Slovaquie, en France ou en Italie, Brianti n’est-il pas toujours en atelier, atelier de la pensée, de la préparation-dégustation de l’œuvre. Qu’il soit devant l’œuvre d’un autre, devant un trou dans un mur, sur un parking d’autoroute ou devant un plat de lasagnes- métonymie de sa gourmandise de/pour peindre- tout nourrit son dessein de peindre comme tout nourrit le projet du documentaire qui se dévoue à lui.

Le réalisateur adopte ce qui entraîne le peintre, pour faire ses rencontres ; des rencontres avec des lieux ou des hommes et de divers ordres : prévues, fomentées même, ou de l’ordre de l’heureux moment. Des rendez-vous avec Miroslav Hanuska, peintre citant « Monsieur Baudelaire » ou reconnaissant sa dette à Duchamp comme tel repas préparé pour lui et partagé avec la famille d’une Nonna italienne diffèrent du concert inopiné de musique concrète dans un restaurant, comme et plus encore le stationnement de tel camion près de tel arrêt de bus tagué, vu comme une toile américaine.…

Ce qui me meut aurait pu être le titre- s’il n’avait déjà été pris par Klapisch pour son premier film, documentaire ovni, savant et ludique pour l’inventeur de la chronophotographie Marey, déjà tout aussi guidé par l’estime de l’autre que ce Voyage. Ce qui me meut : que le pronom de la personne 1, soit dit par le peintre ou soit dit par le réalisateur, le déclencheur du mouvement et de l’émotion sont l’amour de l’humain et l’amour de la peinture de Brianti.

 

 

Guy Chapouillié

(cinéaste – créateur de l’ESAV (Ecole Supérieure d’Audiovisuel de l’université de Toulouse le Mirail)

 Heureux qui comme Jacques (extrait)

Brianti voyage sans son atelier est un film qui interroge et révèle, en un mot qui recharge, sans craindre aucune limite. Il construit le portrait d’un artiste qui se nourrit de l’expérience directe du monde en voyageant tout simplement vers l’inconnu de formes à venir entre l’ici, dans son atelier, et l’ailleurs, au cœur de pays divers aussi bien que dans son jardin.

En voiture, il parle pour lui, pour le film, pour nous, car le cadre sans cesse renouvelé de la captation de sa parole, est celui d’un espace intime, comme un habitacle de voiture, celui le mieux adapté à la confession ou en tout cas à la confidence. Même s’il donne l’impression de se parler, il le fait à voix haute et sa pensée interroge la cantonade, du bout des lèvres, d’un souffle de voix chaud et puissant. Chacun peut avoir l’impression qu’il ne parle qu’à lui seul. Comment ne pas aimer ce grain qui gratte mon oreille et la rend plus sensible.

Si la voix de Jacques Brianti est omniprésente, le film n’est pas bavard, non ! Ni l’emprise du temps, ni l’accélération de la consumation du monde, ni les épreuves, rien ne l’empêche de parler. Car c’est un homme qui sait que la force de la bouche est une des grandes qualités de l’homme pour témoigner, protester, communiquer, raconter, même si souvent elle n’articule que des bruits ou du barbare. Lui articule du charme, un charme fou dans un corps d’épreuves, comme le bois de charme, dense et net. Oui, ses mots ont des formes claires et incisives. Même lorsque ça se perd dans la barbe, ça n’est qu’un moment de son éloquence qui est aussi le fruit de silence, de souffle et de poils. Au fond, c’est un sculpteur de mots. Néanmoins, et contrairement à une idée largement répandue, aucun cinéaste ne donne la parole aux personnes filmées, on la leur prend avant de la redistribuer, montée en film, selon le regard de celui qui signe le film. Ici le regard s’est installé dans la durée nécessaire pour qu’une pensée ne vole pas en éclat, mais avance comme une coulée chaude et suave sortie d’un cratère fécond. Cette voix ainsi relayée, c’est la présence de Jacques Brianti qui se rapproche et m’aimante, au point de ne vouloir jamais m’en séparer…

 L’intégralité des textes de S.Dompeyre et de G.Chapouillié est accessible sur le site de la CUMAV 65 (www.cumav65.fr)

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
Jacques Brianti
Publicité