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Jacques Brianti
3 septembre 2014

NOTE SUR LE PROJET / LOGEONS, LONGEONS LES

NOTE SUR LE PROJET / LOGEONS, LONGEONS LES FRONTIERES. 25 juillet 2014

je n'ai guère évoqué ce projet ces derniers mois. Le décès de Sylvio m'a amené à un arrêt prolongé...ou longue pause ? longue pause obligée! Il y a eu bien évidemment une remise en question de ma part: l'abandon de cette création était un possible, je pouvais me contenter d'un travail d'atelier, en simple continuum. Je tairai mes dernières conversations avec Sylvio, ce que je peux vous dire c'est que nous avions l'intention de nous donner les moyens de partir une nouvelle fois ensemble cet été, Trieste et peut-être Sarajevo, et un voyage plus facile et de proximité vers Huesca,- il avait, il y a peu de temps avant..., trouvé un lieu de sépulture d'un aïeul espagnol. Je lui avais précédemment dit qu'il m'avait bien pourvu en documents...et que je pouvais positivement utiliser cette manne, faite de savoirs et de retenue, pour aborderce que j'avais nommé dans le projet originel : la part de l'intime, avec «l'insert 14/18 », que je me disposais à rajouter dans le projet initial. ( à dire vrai, pensez donc que que j'ai entamé la chose!). je n'irai pas plus loin dans ces méandres quelques peu douloureux, mais malgré ces peines profondes, je garde ces contributions porteuses de terre féconde. Et je vais les utiliser au mieux Donc, et c'est l'objet de cette note, je prends « les clefs du camion » et vais achever cette création, je la lui dois d'évidence, cela reste compliqué mais riche aussi.

Où en suis-je ?

- Évoquant en premier le fond, c'est à dire le thème développé, les personnes qui pratiquent l'atelier ont pu mesurer les avancées, les indécisions, les divers aller-retour, les ajouts, les retraits, rien que du très normal. il est banal de le dire.

Il y a eu quelques prises de parole sur ce sujet, conférences/expositions (dont une au Bellevue à Tarbes). Il y a eu des expositions de proximité (et autres), dans lesquelles j'ai pu pré-figurer le thème. (le Pari à Tarbes, les ateliers ouverts, l'ESAV à Toulouse), trois expo.en Italie, dernièrement une nouvelle à Ferrare...etc..

Également la publication d'un coffret, fabrication artisanale, de gravures: « frontières » ( exemplaires disponibles). Comment ne pas citer la réalisation du film documentaire de Jacky Tujague, actuellement diffusé, Le contenu même de cette création est venu s'immiscer dans le développé du sujet abordé, et va certainement contribuer fortement à ce projet.

Et puis il y a le projet d'une part, d'une biographie entamée depuis deux ans, et d'autre part l'ouvrage qui devrait accompagner l'exposition..

Mais plus encore en restant sur le fond, il y eu dans le travail d'inventaire pratiqué, avec et par Sylvio ( en périphérie notamment de la donation faite à la ville de Bagnères de Bigorre)°, avec plus d'attention porté sur les œuvres anciennes, et dans cet exercice il m'est apparu que dans bon nombre de travaux, l'idée de franchissement, de passages, d'exode/exil, était fort présente. Il est important de porter de temps à autres, des regards appuyés sur son propre exercice, en « rétrovision...en quelque sorte, pour mieux savoir. Trouver le, /un fil conducteur, une découverte parfois sur soi-même. Très souvent il s'avère que l'on savait, (volontairement ou inconsciemment), mais l'on ne s'arrêtait pas sur le « fait' » plus préoccupé par le reste à faire ! Donc forcément ces œuvres figureront dans l'exposition. D'autres œuvres ayant été montrées dans les récentes expositions ( l'Escalasdeu,Presov,Toulouse etc.) articuleront l'ensemble à venir. Il reste des œuvres à réaliser. Faire le choix, resserrer un peu. Avec cependant, de grande nécessité, deux/trois itinéraires à effectuer. Ne pas tout chercher dans les livres et les certitudes proclamées, et penser que le voyage peut apporter un plus. Croire qu'au détour du chemin l'improbable peut se présenter, Et décisif parfois...Souvent !Là où le réel déploie ses ailes. Pour des raisons de délais je me donne 10 à 12 mois pour la production. Pour la diffusion, c'est liée à la volonté et prise en compte des collectivités sollicitées (contacts en cours), j'ai été amené à déplacer cette réalisation dans le temps... rien de grave).

Mais par contre, en mesurant le resserrement des moyens, (la crise) j'ai réduit la voilure de cette aventure picturale, sans pour autant altérer le sens que je voulais donner à cet exercice, et les convictions qui sont les miennes, d'aller jusqu'au bout dans ce dernier opus, à caractère événementiel. Troisième et ultime création, de cette trilogie engagée à Florence en 1987/88....

Ceci m'amenant à positionner ce projet dans son aspect production/diffusion Ce que je nomme communément l'envers du décor. Sur le plan institutionnel rien n'est joué, le temps n'est pas forcément au beau. Les avis divergent.Alors oui il y a la crise. Premier énoncé entendu en préambule et début d'échanges, comme un pare-feu préventif. Parfois à croire qu'il n'y aura plus un seul projet artistique possible en vue! La conjoncture n'est pas favorable certes. Doit-on à ce motif, honteusement reculer avec de la gêne en nous, celle d'avoir des projets ? Et de tenter, oser les faire vivre? Ce n'est pas mon choix, donc je persévère. Et je ne désespère pas d'aboutir. Patient et déterminé.

Pour la diffusion, sans laquelle le projet serait amputé. Il faut attendre les avis des Collectivités sollicitées et voir quelques promesses seront confirmées,tenues ou pas ! (Les contacts sont en cours). Pour me donner plus de chance je vais élargir les possibles. Il se peut qu'il y ait d'ailleurs quelques heureuses surprises, mais en la matière je vais être discret, pour ne pas me déconcentrer. Cela est ma bagarre. Alors bien sûr au delà des contingences budgétaires, il y a parfois de la frilosité, ou présentement des partis pris esthétiques radicaux qui peuvent me valoir des légères déconvenues, c'est partie prenante du jeu. Je me fraie un passage dans ces vagues, l'histoire de l'Art témoigne que les mouvements de tendance se vivent avec plus de lenteur !

Je conclurai cette note en rappelant que la meilleure des aides relève des contributions «émanant des amateurs », collectionneurs chevronnés, autant qu'occasionnels ». Du mécénat privé certes. Les galeries d'art ne sont guère présentes dans notre région. Simple et triste constat.

Fréquentez donc les ateliers d'artistes, ateliers qui ne sont pas des entreprises, mais des lieux de création !  Pour ce qui me concerne je vous invite à vous rapprocher de mon site/blog :Je vais m'exprimer sur ce projet avec plus d'attention, et de régularité .www.jacquesbrianti.canalblog.com

 

Fin de la note en date du 3 septembre, et première annonce de rentrée:  Je prépare une ouverture d'atelier pour la fin de semaine du 12 octobre,je préciserai la formule. Pour l'instant le prétexte est l'inauguration de la galerie restaurée, avec l'aide de mon ami J.L.Caumont (vous savez le procédé COFADIS (voir son site et ses projets actualisés!) D'ici là n'oubliez pas de faire visite au Salon du Livre Pyrénéen, (bagnères de bigorre) W.E.du 4/5 octobre /voir site

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