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Jacques Brianti
4 juillet 2014

Carnets d'artistes/......texte écrit en 2013,

Carnets d'artistes/......texte écrit en 2013, publié blog le 04/07 2014

j'ai souvent clamé, que je n'appréciais pas les « carnets ». En fait, ce n'est pas tout à fait vrai. J'aime les carnets des autres, mais je ne les pratique pas, cela n'est pas dans ma manière. c.q.f.d. ! Des plus savants que moi ont évoqué ce thème, cet usage. Des artistes qui ont excellé en l'espèce, des plus connus (Leonard de Vinci par ex.) à bon nombre d'anonymes. Les greniers en sont pleins, les archives des bibliothèques et des musées aussi. Le carnet relèverait de l'intime, fait d'annotations furtives, avec les surcharges, les signes laissés pour compte, et ceux qui préfigurent un tableau, un monument, une intention de pérennité! Je n'aime guère les carnets de voyage, mais cela vous êtes nombreux à le savoir, pour avoir suivi mes péripéties en la matière.

Évoquons aussi ces multiples captations par le dessin de maints membres dispersés, mains,seins, sexes, épaules à bras levés et baissés, rotules diverses, torses de vainqueurs, têtes courbées (Courbet!) de vaincus, etc...bouts anatomiques, l'énumération peut valoir ouvrage !Il existe d'ailleurs des « carnets publiés, aux savantes et parfois utiles exégèses, sorte de produits dérivés potentiels et souhaitables des musées !

Moi j'avoue que chaque fois que naissait une intention de mise en chantier d'un nouveau thème de travail, ma première réaction fut toujours de décider en amont, de trouver le, un carnet idéal pour me chauffer la main ! Des entrées en boutique mort de faim de carnets, avec en sortie, des bras chargés de blocs de papier....je me souviens d'un séjour en Tchécoslovaquie, à Prague en 69, j'avais rempli ma valise de carnets à belles couvertures noires, était ce une réaction à la rareté des produits en cette ville ? Je voudrai tant pouvoir les noircir, mais je sais pertinemment que page noircie serait page déchirée! Le passé me rattrape: J'ai réalisé un livre au titre de : «carnet de voyage en corrida » édition Atlantica...! C'est un livre, alors on peut dériver...

Et c'est là que je compris que jamais je ne remplirai un carnet. Et que j'opterai assez rapidement pour des feuilles dites volantes, ce qui m'amena à amputer les dits carnets, des pages qui avaient des traces dessinées ! Attention page déchirée ne veut pas dire dessin détruit. Et avec l'aide de Sylvio , il y avait ces derniers temps un besoin d'inventaire de toutes ces feuilles. Et leur usage en devenir.

Reprenons ! Leur nombre je ne saurais vous dire... il y a eu un sérieux écrémage, direction tri sélectif. J'en ai donné à voir partiellement, sous le titre générique : les Zinédits (pour mémoire au Bellevue à Séméac), cela à deux reprises, (ce n'étaient pas les mêmes )! Puis je les ai qualifié en les mettant dans mon « fonds », ceux qui fréquentent l'atelier savent !

Les carnets que je voudrais consulter, sont bien souvent ceux qui sont ouverts, en pleine page, mais clos dans une vitrine, vous savez, ces expositions où le didactisme « sévit sévèrement ». Frustré je suis, en fait c'est toujours le caché que l'on veut voir ! Alors, essayons d'aller au fond de l'affaire. Il y a longtemps que l'on a désigné le carnet comme outil de préméditation, de préparation, premier support de fractions d'esquisses... pour peintures en devenir.

J'utilise l'esquisse très rarement pour un tableau, il m'est même, « pour voir et m'amuser », arrivé de faire semblant, et de prolonger un tableau achevé en inventant une fausse esquisse, comme pour réparer un acte délictueux, :  « faute avouée » de ne pas avoir construit la toile, et ne pas l'avoir préméditée par une approche savante et irréfutable ! ( pour aider à une meilleure lecture et compréhension au futur, de ce qu'a voulu dire l'artiste... ?!)

Je me souviens avoir exprimer des points de vue sur l'histoire de la sinopia, à l'époque de mon approche sur l’œuvre du Pontormo et mes séjours à Florence. Ce précurseur, qui gardait les dessins préparatoires, et qui sans trop le dire, le revendiquer, préservait ses dessins: ouvrant la voie du

« dessin comme possible finalité »Et le privilège que j'ai eu, de pouvoir les approcher dans ces bibliothèques « laurentienne ! Et d'en utiliser un comme modèle (un ange plutôt robuste) pour réaliser une série de peintures polyuréthanes sur support plastique ( exercice de type « Happe ning !», dirions nous aujourd’hui, à la différence que je réalisais cette série en deux jours, dans une serre inconfortable, serre fabriquée pour bénéficier d'une température nécessaire de près de 40°!).

texte écrit en 2013.et qui va justifier les choix que je fais maintenant.Les manières évoluent.Les crises sont multiples, et revenant au présent, après réflexion, analyse, et opportunité, dans ce temps convenu d'inventaire, en pensant à quelques amis disparus ces dernières années, pour certains, les « fonds » ont été préservés, validés, mis en sécurité, pour d'autres ce fut la « cata ». Je ne développerai pas la nature des divers imbroglios, il y a eu tous les cas d'espèce! Cela m'a interpellé. Personnellement j'ai peu d'appréhension pour le futur de mon fonds , il sera aussi comme les autres, soumis à l'usure du temps ! Et autres aléas, ou « actes bonificateurs », nous en reparlerons.

 

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