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Jacques Brianti
24 septembre 2012

Les Zinédits....

atelier, annexe n°15, le 20 septembre 2012

Le calme est revenu dans l'atelier, j'avais décidé de prendre un peu de repos ! Promesse non ratifiée, l'atelier est trop encombré, ces boites sont omni-présentes. Je décide d'achever cette série, il faut que chaque carton enfermant un « objet »: corps/mode/fashion/ nous sommes tous des humains !, puisse être présenté sur une stèle. Recherche de la verticalité, et confort de lecture et d'identification facilité pour le spectateur.

Cet opus va exiger un lieu assez vaste, il s'agira d'une exposition très scénographiée, je vais voir du coté des théâtres... Le marathon pour trouver un lieu adapté et « consentant » est engagé ! Au début je souhaitais que le visiteur soit en mesure de faire tourner l'objet.... Mais solution trop chère, et au final, il est préférable qu'une « déambule » soit trouvée. J'avais récupéré il y a près de trente ans des colonnes en bois, j'avais pensé réaliser avec, une sculpture musicale... en tenant compte de l'origine de ces bois (hautbois!!!!; nous en reparlerons).

Donc travail de construction, menuiserie en quelque sorte, estimation du temps pour en finir : un mois environ ! Cela va m'absorber et m'aider à patienter avec plus de sérénité quant au déploiement du projet qui me tient à cœur: « logeons, longeons les frontières », je suis en attente de quelques décisions importantes au terme desquelles je vais être en mesure de calibrer ce projet. Projet que je peaufine et nourris cependant tous les jours. Je pourrais présentement réagir aux obstacles que je rencontre, j'ai idée que l'approche en cours est (et va être) plus compliquée que d'habitude. Mais je me donne du temps pour tirer conséquence... analyse et réflexion.... Mais la défausse de certains, vis à vis de l'avenir de projets culturels au motif de la crise est préoccupante. Au moins dans la manière, cela étant dit à minima. Mon optimisme va j'espère me conduire à trouver le bon passage !

Or, je ne peux consacrer tout mon temps à de la menuiserie, au bricolage disent quelques amis, (mal informés).. Alors pou faire diversion, je poursuis ce retour sur les œuvres faites, il y a eu la monographie, puis j'ai acté une donation d’œuvres à la ville de Bagnères-de-Bigorre (peut-être une exposition en 2013...?) Et divers inventaires qui ont donné lieux à des petits événements de proximité depuis deux ans environ. Ce retour se fait aussi avec quelques retraits définitifs de certains travaux (c'est à dire leur destruction).

Un domaine que j'avais peu exploré: les notations dessinées. Je ne sais trop comment les nommer, je n'ai jamais eu une grande attirance pour les carnets. Il m'est arrivé d'acheter des « carnets » souvent en voyageant, j'ai cru chaque fois trouver le « carnet idéal », dans lequel je pourrais enfin conduire une recherche. En vain. A dire vrai j'ai rarement esquissé une toile, un dessin, une sculpture, une gravure... L'essentiel de mes travaux s'est fait en partie, après un mûrissement, et l'acte du faire pour savoir a toujours était prépondérant. L'exercice développé par séries facilite cela. Bien souvent j'ai commis des fausses esquisses d'après la toile déjà faite ! Un jeu en quelque sorte, stimulant ; et qui m'apprenait bien des choses. Et parfois m'amenait à reprendre des séries. Pour ne pas faire long je peux dire que le dessin ne venait guère en exercice préalable, mais n'était pas forcément, au départ un dessin, un but en soi, une finalité. Peut-être un dessein sous-jacent, qui trouverai son plein exercice par la suite !

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Cette période de légère désoccupation m'a amené à consulter avec plus d'attention et à explorer une quantité importante de ce que je nomme par commodité : notations, intentions, voire croquis... Cet ensemble en vrac, revu parce que abandonné depuis longtemps, me laisse perplexe. Je ne dirai pas le nombre de rescapés...! Beaucoup de ces formats (petits au demeurant), encres, mine de plomb, feutres, collages, etc... bon nombre donc me confortent dans l'idée que tout cela n'était pas des traits jetés au hasard. Mais il a fallu les rassembler pour me faire comprendre que c'étaient bien souvent des œuvres plus abouties, et que j'avais un peu négligé... Seul le petit format, la qualité du support, la manière et la technique employée ramenaient ces notations au rang de simples croquis... Or il semble que dans cette multitude, il y a plein de graphies prémonitoires de travaux qui sont venu plus tard.

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Donc j'ai « écrémé » ce fonds, et extirpé une certaine quantité de divers « formats ». Je les nomme les « Zinédits de... », c'est pratique pour franchir le pas qui m'amène à vouloir montrer ces balbutiements divers, lointains ou plus rapprochés. Entre ce que nous nommons communément croquis, études, etc... Mais où donc montrer tout cela ? Je pense à une présentation aux amis et plus, présentation à caractère « éphémère », sur quelques jour seulement, après ces traces iront rejoindre sagement les étagères... elles auront pris un léger bain de foule... ainsi vont les petits papiers, ceux qui parfois nous le savons bien en disent long...

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Je repense à Pontormo, il fut je crois le premier peintre de la Renaisance à préserver les dessins préparatoires à ses chefs d’œuvre, et il pressentit le dessin comme finalité. J'ai eu le bonheur d'en approcher quelques uns en la galerie laurentienne à Florence, et j'en ai encore souvenir gratifiant. Notez que les traces des sinopia de Michel Ange à San Lorenzo, c'est pas mal non plus. À Gargas aucune représentation numérique ne restituera la vision au réel des traces laissées par ces premiers grapheurs, et l'émotion qui conduit à mieux comprendre ce qui fut fait... Même si l'aspect pédagogique est respectable et indéniable, l'art reste le seul exercice « du seul à seul », seule situation qui aide à construire le regard et le grand questionnement qu'il génère.

Après cette mise à plat j'irai vers d'autres étagères faire du rangement, il y a encore du grain à moudre. Et je procéderai de la même façon. Mais cela ne doit pas me tétaniser... ou par trop me distraire du présent. Disons que je si trouve  plaisir à aller dans ces traces anciennes, il ne faut pas que cela passe devant ce qu'il me reste à faire !!!

Donc Jean Louis Caumont se rend complice (une fois encore) de « ce donner à voir » de cette partie de mon fonds en état d'inventaire et de « remue ménage ». Ensemble qui sera déployé d'une manière éphémère dans les salles (bien conçues pour cela) de l'Hôtel Bellevue à Séméac.  

Vernissage (!)

                   le JEUDI 25 OCTOBRE à partir de 18 heures,

   ensemble visible jusqu'au LUNDI 29 OCTOBRE inclus,

Nous profiterons de ce transbordement à Séméac pour évoquer le projet du prochain opus : « Logeons; longeons les frontières » au cours d'un mini débat/rencontre, (je cherche un interpellateur... pour conduire cette rencontre)

qui aura lieu le SAMEDI 27 Octobre à 15 heures

A noter que l'exposition sera visible aux heures d'ouverture de l'Hôtel, et que j'assurerai une présence tous les après-midi durant les cinq jours.  


Hôtel Bellevue Pyrénées, 48 rue du 8 Mai-Séméac, (Tarbes)  tél 05 62 36 22 30

www.hotel-bellevue-pyrenees.fr

sortie n°13 (Tarbes Est) A64,  3° rond-point, Piscine Michel Rauner

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