Jacques Brianti....................................................Pouzac le 26/03/2011

28 mars 2011

Jacques Brianti....................................................Pouzac le 26/03/2011

Bonjour,

Il y a quelques temps, j'ai avancé une proposition d'offre de vente d'oeuvres dans des conditions particulières. Cette offre accompagnait un certain nombre de décisions que je prenais concernant mon fonds. Après ces longs parcours sinueux et cette grande pagaille qui régnait dans ces stocks, ces inventaires étaient salutaires pour la forme, mais aussi pour le fond.... On apprend beaucoup en se mettant en distance avec son propre travail. Ceux qui ont fréquenté les ateliers au moulin d'Ordizan savent de quoi je parle...! Il y avait un risque dans cette manière, celui de se voir freiné dans ses projets. Risque évité, les expositions de l'Escaladieu, de Mâcon, de Presov, etc. Et plus récemment celle des Jacobins à Toulouse sont là pour me « rassurer ». Si besoin était.....!

Cette proposition avait d'autres motifs ou prétextes. En premier, de permettre à des amis collectionneurs, ou à ceux qui n'ont pas /forcément/ suivi en affilée le déroulé de mon parcours. L'occasion de capter un « continuum » de création. Et de pouvoir éventuellement se l'approprier avec plus de facilités....

Il s'agissait de « lots d'oeuvres », (6 par lot) la plupart sur papier, peintures et dessins. Des oeuvres peu vues, voire inédites, extraites de cartons, remises en surface par ce déménagement un peu forcé. Des choix pas nécessairement arbitraires, avec un souci de ma part de m'éclairer, d'abord sur ce que fut ce cheminement... et de tenter de rendre un peu de cohérence à cette proposition.

Enfin, je ne peux éluder un autre motif d'évidence, celui de l'accomplissement de ce métier. Et de revenir sur les choix que j'ai opérés, il y a déjà quelques lustres. Choix de positionnement géographique, avec au début quelques réticences envers le marché... Mais cela ne voulait pas dire refus. J'ai accepté de « travailler avec des galeristes. Mon implication dans la tentative de réflexion sur le statut social de l'artiste, avec d'autres, sur le plan national a été partie prenante d'un bout de ma vie. Au final, il y a un constat d'immobilité flagrante. Il faut faire avec. En matière de lieux « marchands », il y a eu localement des tentatives héroïques et sérieuses.

La crise serait passée par là...!

Pour l'instant il y a une pause qui n'en finit pas. Donc à chacun de trouver sa sortie, pour ne pas dire sa survie.... mais convenons que dans la région les galeries sont plutôt rares. L'offre peu diversifiée. Et les contacts difficiles, cela amène à des résolutions autres. D'où cette initiative d'artiste, pas facile à exprimer, mais rappelons nous que l'artisan devint un jour artiste (voir : la théorie des Arts en Italie de 1450 à 1600 / d'Anthony Blunt...).et il n'y avait pas alors ces pudibonderies dans le rapport de l'oeuvre et son appropriation... dont acte.

Outre les tendances esthétiques du moment, qui ne me gênent guère, Je suis un bon visiteur des Centres d'Art Résolument Contemporains ! Mais cela complique « naturellement » le jeu. L'histoire de l'art, moderne en particulier, doit nous conforter dans l'idée que les mouvements artistiques (nécessaires et vitaux) s'accélèrent, les séquences sont plus courtes. Ce qui va augmenter les « laissés pour compte ». Mais les retours sont spectaculaires parfois. Dans ce jeu là les artistes sont impuissants. Le temps décidera. Vaste et inépuisable sujet, qui si il n'est pas prioritaire en ce qui me concerne, ne peut pas être passer sous silence !

Au retour des 140 oeuvres qui ont été montrées cet hiver aux Jacobins (en espérant pouvoir conclure cette aventure en terres aragonaises et émiliennes...).

En attente du prochain « atelier ouvert » (prévu le troisième W.E. de mai, où je montrerais les premières pièces de cette série su r: « mode et autres façons de fashion » (Boites..., maquettes des futurs musées de la mode... peintures et dessins...le mannequinât etc... travaux en cours).

Il y aura en juin l'exposition organisée par la Ville de Bagnères-de-Bigorre, sensibilisation à la donation et approche d'un protocole pour la suite à venir...

Enfin une exposition « oeuvres graphiques et peintes de 1963/1974 », à la Fondation Ca' la Ghironda, à Bologne en Juillet

Nous évoquerons tout cela, mais aussi la mise en oeuvre du dernier projet de la trilogie sur le voyage : « Logeons les frontières » titre générique provisoire.....

C'est dans ce « mouvement » que je suis amené à initier cette proposition, que je vous soumets en toute sérénité pour la suite.

Et à bientôt sous les cimaises de toutes les façons,

cordialement